Skip to content
Accueil » Blog » Transformer la colère : une médiation intérieure selon Tich Nhat Hanh

Transformer la colère : une médiation intérieure selon Tich Nhat Hanh

Dans le tumulte des conflits, la colère surgit souvent comme une flamme incontrôlable. Elle brûle les ponts, durcit les cœurs, et rend le dialogue impossible. Pourtant, dans son livre La colère : transformer l’énergie destructrice en énergie constructive, Thich Nhat Hanh nous invite à regarder cette émotion avec douceur, à l’apprivoiser plutôt qu’à la fuir, et à en faire une alliée dans le processus de médiation.

La pleine conscience comme outil de médiation

Thich Nhat Hanh propose une approche radicalement différente : accueillir la colère avec pleine conscience, comme on tiendrait un enfant qui pleure. Il ne s’agit pas de la réprimer ni de la justifier, mais de l’écouter, de la comprendre et de lui offrir un espace de transformation.

Pour les médiateurs, cette perspective est précieuse. Elle rappelle que la médiation ne commence pas seulement entre deux personnes, mais en soi-même. Être capable de reconnaître ses propres émotions, de les nommer sans jugement, est une condition essentielle pour accompagner les autres dans leur processus de pacification.

La colère comme messagère de besoins non exprimés

Comme Rosenberg, Thich Nhat Hanh voit dans la colère un signal : elle indique que quelque chose en nous souffre, qu’un besoin fondamental n’est pas nourri. En ce sens, elle devient un point d’entrée vers une compréhension plus profonde de soi et de l’autre.

Dans le cadre d’une médiation, cette vision permet de ne pas diaboliser les émotions fortes mais de les accueillir comme des voies d’accès à la vérité intérieure. Le médiateur devient alors un guide, non pas vers le silence forcé, mais vers une parole authentique, enracinée dans la conscience de soi.

Une médiation qui respire

Ce livre est aussi une invitation à ralentir, à respirer, à revenir à l’instant présent. Thich Nhat Hanh nous enseigne que la paix ne se décrète pas, elle se cultive, souffle après souffle, mot après mot. Dans une société pressée, où les conflits s’enflamment rapidement, cette sagesse est un baume.

Pour celles et ceux qui pratiquent la médiation avec le cœur, “La colère” est un compagnon essentiel. Il nous rappelle que derrière chaque tension il y a une possibilité de guérison et que cette guérison commence par une écoute profonde, une présence aimante et une parole qui relie.