La médiation est bien plus qu’une simple discussion. C’est un processus volontaire dans lequel une personne neutre et impartiale – le médiateur – accompagne des personnes en conflit afin de rétablir le dialogue et de mieux se comprendre.
La médiation fait partie des modes alternatifs de résolution des conflits, ce qui signifie qu’elle peut être une alternative apaisée aux procédures judiciaires qui sont souvent longues et coûteuses et qui, de plus, aboutissent généralement à une décision tranchée qui ne reflète pas toujours pleinement les besoins ou attentes de chacun, laissant parfois un sentiment d’injustice et d’amertume.
Plutôt que de chercher qui a raison ou tort, la médiation permet à chacun d’exprimer son point de vue, de partager son ressenti et surtout d’écouter celui de l’autre.
L’objectif ? Retrouver un climat d’échange et, si possible, élaborer ensemble une solution qui convienne à tout le monde.
Tout se passe dans un cadre confidentiel, structuré et bienveillant, où chacun dispose de l’espace nécessaire pour s’exprimer … et écouter l’autre.
En pratique ? Les sujets peuvent être variés :
En médiation familiale : séparation, divorce, hébergement des enfants, succession, coparentalité, pension alimentaire, etc.
En médiation scolaire : conflits interpersonnels, violence ou harcèlement, problèmes de communication, respect des règles et du cadre scolaire, intégration et inclusion, relations entre élèves et enseignants/personnel éducatifs, relations entre familles et enseignants/personnel éducatif, etc.
Tous ces thèmes ont un point commun : ils touchent à ce qu’il y a de plus précieux et sensible dans notre vie.
Le rôle du médiateur
Le rôle du médiateur est de faciliter la communication, d’aider à clarifier les besoins et de créer les conditions pour que chacun puisse trouver sa place dans l’échange.
Le médiateur adopte une posture spécifique, fondée sur des principes essentiels qui garantissent un cadre de confiance et de respect mutuel.
Neutralité : Il ne porte aucun jugement sur les personnes ni sur le contenu des échanges. Il n’a aucun intérêt personnel dans l’issue de la médiation.
Impartialité : Il veille à offrir un espace équitable à chaque participant, en accueillant avec la même attention les ressentis, les besoins et les points de vue de chacun. Il favorise une expression sincère et équilibrée.
Confidentialité : Tout ce qui est partagé durant la médiation reste strictement confidentiel (sauf accord des parties). Le médiateur est tenu au secret professionnel et ne transmet aucune information à des tiers.
Écoute active : Par une écoute attentive et bienveillante, il contribue à apaiser les tensions, à clarifier les enjeux et à ouvrir la voie à une coopération constructive. Il explore avec délicatesse l’histoire, les valeurs et les vécus des personnes, dans une démarche de compréhension profonde.
Empathie : Grâce au questionnement et à la reformulation, il cherche à saisir ce que vivent les personnes, tant que le plan émotionnel qu’intellectuel.
Faciliation du dialogue : Il instaure un climat propice à l’échange, encourageant une communication ouverte, respectueuse et authentique.
Respect de l’autonomie : Le médiateur ne décide jamais à la place des personnes. Il veille à ce que chacun puisse exprimer librement ses besoins et attentes, afin que les décisions prises soient claires, partagées et comprises de tous.
Une médiation choisie et encadrée
La médiation repose sur un choix volontaire : les parties choisissent le médiateur de commun accord.
L’agrément en médiation familiale est délivré par la Commission fédérale de Médiation, conformément à l’article 1727 du Code judiciaire.
Faire appel à une médiatrice agréée reconnue par la Commission fédérale de Médiation c’est choisir un cadre fiable et sécurisant dans lequel chacun peut avancer en confiance. Cet accompagnement offre également la possibilité, lorsque les accords trouvés le nécessitent, d’être homologués par un Juge afin d’acquérir une portée légale. Selon les situations, certains dispositifs peuvent aussi permettre une réduction ou un soutien financier pour les démarches.
La médiation familiale, c’est avant tout un chemin vers un dialogue plus apaisé : un espace où les familles peuvent se comprendre autrement, redécouvrir leurs ressources et construire des solutions qui leur appartiennent vraiment.
Je peux intervenir en co-médiation, en collaboration avec un autre médiateur issu du domaine juridique ou psychologique, selon les besoins exprimés par les parties ou sur proposition personnelle.